lundi 8 décembre 2014

Bonjour à tous,

Ce samedi 6 décembre nous avons fait un nouvel atelier que j'avais intitulé Holo'Méditation, puisque cet atelier été basé sur le travail de Leonard Laskow.

Je ressors de cette après midi et de nos échanges avec à la fois une grande joie de partager toute cette expérimentation, mais aussi avec l'envie de continuer à clarifier toujours plus, et donc un peu de frustration et quelques doutes aussi sur la clarté de ma transmission...

Notamment il y a une notion qui est toujours attachée à la méditation, et tout autant dans le travail de Leonard, même si ses exercices font partir d'expériences concrètes : c'est la notion d'attachement!

Si Leonard propose dans ses exercices de partir d'expériences concrètes, c'est d'une part pour apprendre à focaliser sur nos moments de bonheurs et non pas sur nos malheurs...
De façon presque aberrante, il arrive qu'on oublie qu'on a eu des moments heureux et il faut donc se ré-entrainer à s'en souvenir. 
Et de façon tout aussi aberrante, il faut aussi se ré-entrainer à s'apprécier un minimum! 

Mais aussi bien évidement car son enseignement est très conceptuel et qu'on pourrait très vite rester dans du flou artistique...

Se baser sur des expériences concrètes c'est aussi utiliser le corps : quelque soit les émotions qui vont avec les expériences, elles se concrétisent dans le corps par des ressentis physiques, et se mémorisent par des processus physiologiques (principalement hormonaux)...

Mais la subtilité dans tout ceci (voyez que j'utilise encore ce mot!), c'est qu'un des buts très important est le non attachement, le détachement, se décoller des émotions, de nos propres théories, etc...
Mais comment s'en décoller si on ne les regarde pas, si on est pas conscient qu'on est collé à elles, si on n'observe pas nos tendances.

Par ex. quand une personne a une tendance à prendre personnellement les choses (ceci sous angle négatif car cela peut la blesser) et bien s'il s'en rend compte dans l'introspection...alors qu'il n'en avait pas conscience avant...Et bien c'est Magnifique : à partir de là, il peut se rendre compte, par ex. les imbroglios potentiels quand il prend mal des choses, alors qu'il n'y avait pas d'intention particulière de ses interlocuteurs...c'est une défense qui se veut protectrice au départ, mais qui au final en fait amène à de la souffrance....

Je m'égare!

Dans les exercices de Leonard, on part de remémorations pour faire baigner le corps dans des hormones du "bonheur" (ocitocine, dopamine, sérotonine), de façon à détendre le corps, ceci permettant de détendre l'esprit...

Car pour arriver à détendre l'esprit, il faut arriver à détendre le corps, alors comme nous sommes dans une société qui n'a pas le temps autant utiliser des moyens pour accélérer les choses...

C'est là que je trouve l'intérêt immense et génial du travail de Leonard : avoir fait des liens avec son métier d'accoucheur de bébés, pour devenir un accoucheur de l'Etre!

Donc tous ces exercices sont des prétextes d'une certaine façon, c'est-à-dire, et là c'est une vision très personnelle à débattre, (comme tout le reste d'ailleurs. Je n'ai pas la vérité. Je n'ai la vérité que pour moi, soit dit en passant, comme chacun de vous à la vérité pour lui même! Ne vous laissez jamais dire votre vérité par quelqu'un d'autre s'il vous plait!) ne pas les prendre au 1er degré, comme tout ce qui est proposé dans le monde spirituel, quelqu'il soit...ce ne sont que des prétextes, des métaphores pour aller vers une vision beaucoup plus large de notre être : cet être essentiel vaste et infini ... (même en psychanalyse on ne parle de métaphore, alors c'est vous dire!)

Je m'égare, je m'égare!!! 

Et détendre l'esprit, permet de l'assouplir, de moins fonctionner avec ce mental qui tricote ses films à partir d'évènements et qui s'empêtre dans ses émotions...à la fin il ne sait même plus le point de départ de sa problématique, mais il est coincé dedans et tourne en boucle comme un poisson dans son bocal...

Et ceci nous avons appris à le faire quand nous étions enfants par nos apprentissages directs, mais aussi et surtout par tout ce que nous avons senti et donc imaginé par rapport à tous les non dits qui nous entouraient...
Je veux dire par là, par tout ce qui transparait dans les comportements, les phrases non terminées, les lapsus, etc, dans le discours de notre entourage proche et que nous traduisons dans notre tête...

Vous voyez peut être où je veux en venir : ça veut dire que la plupart de ce que nous prenons pour des vérités, donc ce sont des croyances, ne sont que des choses crées de toute pièce en nous et par nous.
Et bien sur ensuite il y a les traumatismes et toute l'expérience de vie qui vient renforcer tout ceci, qui vient confirmer que nos hypothèses étaient les bonnes...

Comme des ethnologues qui partent étudier des sociétés primitives avec des théories toutes faites et qui au lieu de les regarder pour ce qu'ils sont et d'en tirer des leçons et des apprentissages, leurs collent une étiquette "sauvages incultes à éduquer et à socialiser"...

Et bien nous abordons la vie comme ça : au lieu de l'aborder avec le regard tout neuf et admiratif de l'enfant, nous la vivons avec tous les aprioris qui ne sous appartiennent pas la plupart du temps, et toutes les théories propres à chacun....
Aprioris qui commencent par nous bien sur : je suis pas capable, je mérite pas, j'y arriverai pas, c'est dangereux de prendre tel risque, c'est pas bien de penser ça, ils vont penser ça de moi, ils m'aiment pas, je suis trop nul, je comprend rien, etc., etc., etc.

C'est pour cela que dans le développement personnel et la méditation, on parle d'ouverture à tous ses potentiels, car en devenant conscient de ce qui nous gouverne (notre inconscient, nos émotions, les graines semées, et au delà de nous tout ce qui ne nous appartient pas réellement, etc), et en s'en libérant on peut petit à petit et enfin prendre les reines de sa vie en main...

Je terminerai par la phrase fétiche de Leonard : 
"Il n'y a rien à faire. Juste Etre!"

Et là on retrouve la subtilité, car il pourrait sembler qu'avant cela il y ait pas mal de travail.
C'est la qu'arrive le concept d'illusion dont on parlera une autre fois : peut être un bon thème unique pour le sujet du prochain après midi...

En même temps dans la méditation on ne fait rien : juste regarder et les évidences se font les unes après les autres...même si ce n'est pas toujours confortable pour notre mental...alors n'oubliez pas ce qui n'est pas confortable est à regarder, tout autant et même encore plus que ce qui est confortable est à regarder avec pour maitre mot : Bienveillance!!!!

La méditation c'est comme un travail de chercheur qui a un moment donné tombe sur un trésor recouvert de poussière, et l'explore d'un bout à l'autre, en soufflant les grains de poussières les uns après les autres. Et ceci jusqu'à ce qu'à un moment donné tout soit tellement clair qu'il n'y a plus aucun effort à faire et qu'il n'y a que la lumière de ce trésor qui brille et qui apaise...

Je vous souhaite une belle fin d'année et le meilleur pour l'avenir

Light and love

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